whisperingsons

WHISPERING SONS + MARIETTA

VENDREDI 22 OCTOBRE 2021

Lieu : Club
Genre : Rock
Tarifs : 5-8-10€
Horaire : 20h00
Conditions : Pass sanitaire valide (dès 12 ans) et port du masque obligatoire.

WHISPERING SONS

En Belgique aussi, le post-punk réveille la jeune génération et inspire les nouveaux groupes. En la personne de Fenne Kuppens, leur impressionnante chanteuse au timbre androgyne, les Whispering Sons tiennent une présence menaçante, tandis que les guitares balancent des éclairs sur des rythmes tribaux. Le quintet fait siens le romantisme noir d’Echo & the Bunnymen et la froideur gothique de Bauhaus, digne correspondant belge d’Interpol et des Editors. Un vrai clair-obscur.

Album : Image (PIAS, 2019)

MARIETTA

Dans 20 ou 30 ans, il se peut qu’on parle de Guillaume Marietta comme on parle aujourd’hui d’Arthur Russell ou de Robert Johnson, de ces gens que leurs contemporains ont juste vu passer en coup de vent, sans trop s’y attarder, et qu’on redécouvre sur le tard, au profit d’une anthologie éditée par un label prestigieux ou de témoignages insensés dans un documentaire picaresque. Mais très franchement, on ne vous le souhaite pas. Parce que vous y perdriez beaucoup. Le mieux serait vraiment que vous n’attendiez pas de vous pâmer devant des archives et de vieux souvenirs et profitiez pleinement de ce que Marietta a à offrir maintenant, tant qu’il en est temps.

Bien sûr, à première vue, le parcours de ce pilier de la Grande Triple Alliance de l’Est, scène anarchique qui a explosé entre Metz et Strasbourg au début des années 2000, n’est pas forcément simple à suivre. Passé par A.H. Kraken, Plastobéton et surtout The Feeling Of Love, Guillaume Marietta a sorti en 2015 un premier album solo, Basement Dreams Are The Bedroom Cream, sublime collection de chansons bricolées sur un magnéto 4 pistes. Un de ces disques de chambre fermée à double tour au fond d’une maison sans adresse, comme on pensait seuls Syd Barrett ou John Frusciante capable d’en faire – références un rien secouées, mais clairement identifiées. C’est avec le deuxième album que les repères se perdent. Parti enregistrer à Los Angeles avec Chris Cohen, Marietta en revient avec La Passagère, disque magnétique et luxuriant, genre de Berlin aux fenêtres grandes ouvertes ou de The Idiot baigné de soleil, alternant fouet et caresse avec une élégante désinvolture, jonglant hardiment entre le rock le plus exigeant et la chanson la plus engageante. Avec ce disque, Marietta gagne une profondeur et une complexité inouïes mais perd une partie de son public, dérouté par cette sortie de route volontaire. De là, difficile d’envisager la suite…

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